Expropriation : précision sur l’indemnité de dépréciation du surplus

Pour rappel, le juge judiciaire fixe les indemnités revenant aux propriétaires à la suite d’une expropriation qu’elle soit totale ou partielle.

La Cour de cassation a été saisie d’une décision de la Cour d’appel de Nîmes du 20 novembre 2017 qui avait refuser l’attribution d’une indemnité de dépréciation de surplus.

L’indemnité de dépréciation du surplus a pour objet de couvrir en cas d’expropriation partielle d’un bien, la moins-value que subit de ce fait la partie restante. Elle est mise à la charge de l’expropriant ou du bénéficiaire de l’expropriation au nom du respect du principe d’indemnisation  intégrale du préjudice direct, matériel et certain causé par l’expropriation (C. expr., art. L. 321-1)

En l’espèce, pour exclure le droit des requérants  de percevoir une indemnité au titre de la dépréciation du surplus, la Cour d’appel se fondait sur qualification de terrain à bâtir des parcelles considérées. Or, la Cour de cassation a estimé qu’en statuant ainsi, alors que, en cas d’expropriation partielle, une indemnité pour dépréciation du surplus peut être allouée quelle que soit la nature du bien exproprié, la cour d’appel a commis une erreur de droit.

 

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COUSSY AVOCATS ENVIRONNEMENT ENERGIE URBANISME

Reconnu en droit de l'énergie et de l'électricité (CRE)
Reconnu en droit de l'environnement
Reconnu en droit de l'urbanisme
Reconnu en droit de la sécurité (CNAPS, CNAC, CIAC)

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