L’insuffisance de la coopération en matière de lutte contre les menaces « CBRN » provenant de l’extérieur de l’UE

Selon le rapport spécial n° 14 de juin 2018 de la Cour des comptes européenne, la gouvernance s’est améliorée en matière de lutte contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires provenant de l’extérieur de l’Union européenne, mais la coopération pêche encore.

blue and yellow round star print textile
Photo by freestocks.org on Pexels.com

La Cour des comptes européennes a mis en évidence que « l’action menée par l’Union dans les pays partenaires pour contrer les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires provenant de l’extérieur de l’UE a permis d’améliorer les capacités et la coopération aux niveaux national et régional, mais la priorité à accorder aux activités en fonction du risque reste à définir. Les financements doivent être concentrés sur les régions présentant un intérêt pour la sécurité et une approche adéquate de la gestion des risques doit être développée ».

Cette initiative est le plus grand programme de sécurité civile extérieure de l’UE, son envergure est conséquente : elle est dotée d’un budget de 130 M€ pour la période 2014-2020.

Même si des équipes nationales avaient été constituées dans la majorité des pays partenaires afin d’assurer la coopération entre les différents organismes concernés, les auditeurs regrettent cependant que « l’interaction entre ces pays reste insuffisante, ceux-ci souhaitant d’abord répondre à leurs propres besoins ». Plus encore, ils considèrent que « les orientations données en ce qui concerne la détermination et la hiérarchisation des risques ne sont toutefois pas suffisantes ».

Ainsi, les auditeurs recommandent à la Commission et au Service européen pour l’action extérieure de définir la priorité à accorder aux activités de l’Initiative sur la base d’une évaluation du risque systémique, de renforcer la dimension régionale de l’Initiative, de renforcer davantage le rôle joué par les délégations de l’UE, de rechercher les synergies potentielles et de déterminer quelles sont les autres sources de financement disponibles, de renforcer l’obligation de rendre compte et la visibilité des activités et des résultats en améliorant le suivi et l’évaluation et de remanier le portail web pour en faciliter l’accès.

À propos de l’auteur

COUSSY AVOCATS ENVIRONNEMENT ENERGIE URBANISME

Reconnu en droit de l'énergie et de l'électricité (CRE)
Reconnu en droit de l'environnement
Reconnu en droit de l'urbanisme
Reconnu en droit de la sécurité (CNAPS, CNAC, CIAC)

Laisser un commentaire