Après des rumeurs qui laissaient entendre qu’une puce 5G était inoculée aux citoyens au travers du vaccin, la cinquième génération de communications mobiles fait aujourd’hui plus raisonnablement débat en matière environnementale.
L’ingénieur, enseignant et conférencier français Jean Marc Jancovici a notamment affirmé sur son site internet que « un équipement 5G consomme 3 fois plus qu’un équipement 4G, et qu’ajouter des équipements 5G aux sites existants (2G, 3G, 4G) conduira à doubler la consommation du site. Par ailleurs, avec la 5G il faudra 3 fois plus de sites qu’avec la 4G pour assurer la même couverture, conformément aux souhaits du gouvernement. Au final, avec ce déploiement la consommation d’énergie des opérateurs mobiles serait multipliée par 2,5 à 3 dans les 5 ans à venir, ce qui est cohérent avec le constat des opérateurs chinois ayant déployé 80.000 sites 5G depuis un an ».
Par ailleurs, le groupe de travail concernant la 5G du Comité stratégique de la filière Infrastructures numériques (CSF Infrastructures numériques), copiloté par l’Alliance française des industries du numérique (Afnum) et la Fédération française des télécoms, ont récemment publié leur livre blanc « 5G et environnement ».
Ce guide pratique répond aux problématiques de l’impact environnemental de la 5G afin de « compléter ou corriger les arguments existants sur le sujet afin de contribuer à un débat de société sain et argumenté ».
Il apparait que « la 5G présente un indéniable potentiel de réduction de l’empreinte environnementale des réseaux et peut également, grâce à ses externalités positives, contribuer à réduire de manière significative l’empreinte environnementale d’autres secteurs ».
Selon une étude de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), l’augmentation du réseau 5G va permettre « pour la période 2021-2028 dans les zones à fort besoin capacitaire une baisse cumulée des consommations énergétiques allant jusqu’à 10 fois la consommation électrique des stations de base durant l’année 2020 et une baisse des émissions de GES (en phase d’usage) allant jusqu’à 8 fois celles de l’année 2020. Dans des zones moins denses, ces économies sont réduites mais restent très significatives : 3 fois l’énergie électrique consommée par les stations de base au cours de l’année 2020, et 2 fois les émissions de GES (en phase d’usage) au cours de l’année 2020 ».
Malgré ces résultats encourageants, il est primordial de poursuivre les efforts et particulièrement pour favoriser « l’allongement de la durée de vie de terminaux et un usage généralement plus sobre du numérique »
Réf : Communiqué de presse de la Fédération française des télécoms, de la Filière Infrastructures Numériques et de l’Afnum, 28 mars 2022