Ouverture à l’urbanisation d’une ancienne zone AU : quelle procédure ?

Dans une réponse ministérielle en date du 1er novembre 2016, le ministre en charge de l’urbanisme a précisé la procédure à suivre pour ouvrir à l’urbanisation d’une zone à urbaniser qui, dans les neuf ans suivant sa création, n’a pas été ouverte à l’urbanisation ou n’a pas fait l’objet d’acquisitions foncières significatives de la part de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) compétent, directement ou par l’intermédiaire d’un opérateur foncier.

L’article L. 153-31 du code de l’urbanisme se substitue, dans la nouvelle codification du livre I du code de l’urbanisme, à l’article L. 123-13. Celui-ci, créé par la loi ALUR du 24 mars 2014 (loi n°2014-366), prévoit l’obligation de réviser le plan local d’urbanisme (PLU) lorsqu’il s’agit d’ouvrir à l’urbanisation une zone AU telle que décrite ci-dessus.

Le législateur n’ayant pas prévu explicitement que la révision dite « allégée », désormais régie par l’article L. 153-34, puisse s’appliquer à l’ouverture de ces zones à l’urbanisation, il convient selon le ministère de considérer que la procédure qui doit être menée pour réviser ces zones est celle prévue par l’article L. 153-33, c’est à dire la procédure normale, de révision générale du PLU.

Toutefois, dès lors que l’ouverture à l’urbanisation de la zone est nécessaire à la réalisation d’un projet d’intérêt général, la possibilité, sous certaines conditions, de recourir à la mise en compatibilité du document d’urbanisme par le moyen d’une déclaration de projet est ouverte et permet d’alléger significativement la procédure. En effet, l’article L. 300-6 du code de l’urbanisme prévoit que, lorsque la réalisation d’un projet public ou privé de travaux présentant un caractère d’intérêt général nécessite la mise en compatibilité d’un PLU, celui-ci peut faire l’objet d’une déclaration de projet, sous réserve d’établir de manière précise et circonstanciée l’intérêt général qui s’attache à la réalisation de la construction ou de l’opération constituant l’objet de la déclaration de projet, au regard notamment des objectifs économiques, sociaux et urbanistiques poursuivis par la collectivité publique intéressée.

Réf : Rép. min. n° 88463, 1er nov. 2016, JOAN Q. p. 9182

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