Enquête de l’Arcep « Pour un numérique soutenable »: la consommation énergétique des réseaux fixes et mobiles continuent de croitre

L’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep) dévoile la première édition de son enquête « Pour un numérique soutenable ». Au sein de cette étude, elle « rend public les premiers indicateurs collectés auprès des 4 principaux opérateurs télécoms pour suivre l’évolution de leur empreinte environnementale ».

L’Arcep se fonde sur 4 catégories d’indicateurs permettant d’apprécier l’impact environnemental des opérateurs de communications électroniques en France que sont :  l’énergie consommée ; les émissions de gaz à effet de serre ; les ventes de téléphones mobiles et les téléphones collectés pour recyclage ou reconditionnement.

En 2020, l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre des 4 principaux opérateurs représentait 362 000 tonnes équivalent CO2. Cela correspond à une diminution par rapport aux années précédentes avec 378 000 tonnes équivalent CO2 en 2019 et 381 000 tonnes équivalent CO2 en 2018. Cela est notamment dû à « l’optimisation progressive des flottes de véhicules de société et l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments »

Toutefois, les émissions liées à la consommation électrique, qui représentent deux tiers des émissions globales progressent encore et ce principalement en raison « des déploiements des réseaux mobiles mais également de l’augmentation des usages sur ces réseaux ». Elle a atteint 3 800 GWh en 2020. 

L’Arcep précise que « En moyenne, l’accroissement s’élève à + 5 % par an, à l’exception de l’année 2018 où la croissance annuelle avait été particulièrement élevée (+ 10 %). La consommation énergétique provient à 85 % des réseaux d’accès fixes et mobiles, les réseaux de collecte et les cœurs de réseaux ne représentant que 15 % de la consommation énergétique totale. En termes de consommation énergétique par abonnement fixe et mobile, la consommation moyenne est pratiquement identique quel que soit le réseau d’accès, d’environ 30 kWh en 202012. Néanmoins, le nombre de cartes SIM mobiles étant deux fois supérieur au nombre d’abonnements sur réseaux fixes, la consommation énergétique des boucles locales mobiles représente 58 % de l’énergie totale consommée contre 27 % pour les boucles locales fixes. ».

Arcep, Enquête annuel « pour un numérique soutenable » – Edition 2022 – Collecte des données 2020, 25 avril 2022

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COUSSY AVOCATS ENVIRONNEMENT ENERGIE URBANISME

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