Focus sur le contentieux des installations classées

Les actes individuels relevant de la législation relative aux installations classées sont, de manière traditionnelle, soumis à un contentieux de peine juridiction. Ce régime confère des pouvoirs spécifiques au juge, qui peut, en particulier, substituer sa propre décision à celle de l’administration, et se distingue de droit commun dit « de l’excès de pouvoir » dans le cadre duquel le juge se borne à annuler la décision qui lui est soumise.
Les actes réglementaires ou individuels qui ne sont pas soumis à ce régime d’exception peuvent, pour leur part, être contestés par le biais du recours pour excès de pouvoir de droit commun.

A noter que, certains actes échappent à tout contrôle de la part de la juridiction administrative. Il s’agit notamment des actes qui ne revêtent pas le caractère d’une « décision administrative faisant grief ». Il en va ainsi, à titre d’illustration, de la déclaration de début d’exploitation adressée par le bénéficiaire d’une autorisation d’exploiter une carrière en application de l’article 23-1 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 (CAA Bordeaux, 1re ch., 22 févr. 2007, n° 03BX02368) ou d’un arrêté type annexé servant de canevas aux prescriptions générales fixées par le préfet pour les installations classées relevant du régime de la déclaration (CE, 25 sept. 1992, n° 88141). Ne constitue pas davantage une décision faisant grief une lettre par laquelle le préfet indique l’identité de l’exploitant en titre d’une installation classée à la suite d’une déclaration de changement d’exploitant (CAA Douai, 1re ch., 9 déc. 2010, n° 09DA01646)

À propos de l’auteur

COUSSY AVOCATS ENVIRONNEMENT ENERGIE URBANISME

Reconnu en droit de l'énergie et de l'électricité (CRE)
Reconnu en droit de l'environnement
Reconnu en droit de l'urbanisme
Reconnu en droit de la sécurité (CNAPS, CNAC, CIAC)

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