Si les enjeux de la protection climatique et de l’environnement ont pris de l’ampleur ces dernières années, les études (notamment le rapport du GIEC) ne sont pas très optimistes quand au devenir de la planète.
En effet, si l’écologie est devenue le centre des préoccupations, les solutions apportés portent souvent plus atteinte à l’environnement qu’elles ne le protègent. C’est le cas de la géo-ingénierie.
La modification du rayonnement solaire (MRS ou géo-ingénierie solaire) est une solution expérimentée par la start-up américaine Make Sunsets. Elle consiste à pulvériser des aérosols constitués majoritairement de souffre dans la stratosphère pour réfléchir la lumière du soleil et ainsi rafraichir la planète.
Toutefois, cette solution n’est que partielle. En effet, elle représente des risques sérieux de dommages potentiels à la couche d’ozone voire une perte de biodiversité si la MRS était interrompue brusquement. C’est dans ce contexte que le GIEC ainsi que la communauté scientifique alerte sur le manque d’informations concernant cette pratique, tout en condamnant le comportement de Make Sunsets qui affirme qu’elle n’a obtenu aucune autorisation pour effectuer ses expérimentations et qu’elle ne compte pas en solliciter pour l’avenir. De même, Luke Iseman PDG de la start up souhaite poursuivre le développement de cette technologie au détriment de ses conséquences. A cet égard, il a déjà proposé la commercialisation de « crédits de refroidissement » à 10 dollars pièce pour la libération d’un gramme de particules dans la stratosphère.
Par ailleurs, cette solution n’aurait aucun impact sur la nécessité de réduction des émissions de gaz ou encore l’épuisement des ressources naturelles, elle encouragerait au contraire les dirigeants des gouvernements à ralentir la recherche voire à restreindre les études.
De surcroît, la géo-ingénierie pourrait être à l’origine de conflits géopolitiques, la gouvernance mondiale actuelle n’étant pas en mesure de garantir un contrôle suffisant de celle-ci.
En conséquence les organisations scientifiques transnationales et les différentes associations alertent sur cette course à la recherche et développement en matière d’écologie qui pourrait conduire à plus de dommages que ceux auxquels elle souhaite pallier.