Contamination du Colza par des OGM

Suite à la découverte de traces de colza transgénique non autorisé pour la mise en culture dans des lots de semences, les sacs contaminés ont été détruits et un protocole d’indemnisation des agriculteurs concernés a été adopté. Les parcelles contaminées devront également être détruites.

Des contrôles officiels menés par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) au titre de son plan de contrôle annuel des semences ont mis en évidence, en septembre et décembre 2018, la présence de traces d’organismes génétiquement modifiés (OGM) dans trois lots de semences de colza commercialisés par l’entreprise Bayer et produites en Argentine. Il s’agit du colza transgénique GT73, tolérant au glyphosate.

Les sacs de semences non semées ont été immédiatement rappelés et détruits, cependant une partie des semences avaient déjà été semées au moment de la découverte de cette contamination. La culture de l’OGM détecté étant interdite, le ministère chargé de l’agriculture a demandé à l’entreprise Bayer de « faire détruire les cultures concernées et d’appliquer des mesures de gestion et de suivi des parcelles afin d’empêcher toute propagation liée à la présence éventuelle de graines non germées dans le sol ». Un peu plus de 7 300 hectares sont en effet concernés.

Un protocole a été mis en place par l’entreprise suite à cette demande qui prévoit également l’indemnisation des agriculteurs concernés. Les destructions sont en cours avant toute floraison en 2019. Le protocole inclut notamment l’impossibilité de semer du colza ou d’autres crucifères pendant 2 ans. Des contrôles officiels seront réalisés par les services du ministère chargé de l’agriculture afin de s’assurer de l’effectivité des mesures.

Le risque pour l’environnement est considéré comme quasi-nul, compte tenu du calendrier de destruction, avant la période de floraison, et de la très faible contamination des lots de semences concernés. La FNSEA et la FOP (Producteurs d’oléagineux), après avoir exprimé leur étonnement face à cette découverte, rappellent « qu’aux multiples préjudices subis à titre individuel par les producteurs, c’est toute une profession qui risque de voir encore une fois son image ternie et son investissement en faveur d’une agriculture de qualité remis en cause, alors même qu’il n’y a aucun risque pour la santé humaine (…) ».

La France a informé, dès la découverte de cette contamination, la Commission européenne et les autres États membres selon les procédures en vigueur.

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