A la suite de la mort d’un chasseur, sa famille et son avocat, Me Coussy, se sont exprimés sur l’enquête trainant en longueur. En effet, cela fait plus de cinq mois que les proches de la victime et leur avocat sont en attente de l’enquête balistique.
Me Coussy a pris la parole à ce sujet en relevant que « Cinq mois, ça peut arriver quand c’est très compliqué. Mais là, au-delà de la trajectoire de la balle, c’est très facile de dire de quel fusil elle vient ».
Parallèlement à cette affaire, le Sénat s’interroge sur le moyen de sécuriser la chasse. A cet égard, une mission d’information travaille depuis décembre impulsée par le lancement d’une pétition du collectif « Un jour un chasseur ».
Les conclusions de ce travail ne sont pas attendues avant septembre, mais les grandes lignes sont déjà établies :
- Tout d’abord, l’application homogène des règles sur l’ensemble du territoire sera renforcée. Sur ce point, Patrick Chaize explique que « il y a une grande hétérogénéité des règles sur le territoire. Par exemple, l’angle de tir de 30 degrés, on entend ici ou là des fédérations qui disent « ça ne s’applique pas chez nous. Tirer dans un angle de 30 degrés, ce n’est pas faisable en montagne », et ça, ce n’est pas possible, parce que 30 % des accidents sont dus au non-respect de cet angle de tir » ;
- De plus, le permis de chasse sera plus exigeant, et une formation continue pour les chasseurs sera requise.
Cependant, les sénateurs ne semblent pas retenir la possibilité d’une interdiction de chasse le dimanche, principale revendication du collectif « Un jour un chasseur ». A ce sujet, Patrick Chaize estime que « 75 % de la forêt française appartient à des privés. Et c’est là toute la difficulté parce que les chasseurs sont souvent sur des espaces privés qui leur appartiennent […] On ne peut rien interdire sur des espaces privés, les chasseurs sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent ».
Il semblerait que la création d’une plateforme nationale où les chasseurs devraient déclarer précisément leur zone de chasse soit davantage privilégiée bien que contestée au sein de la mission d’information. A cet égard, le sénateur écologiste Daniel Salmon, juge que « ce sont des espaces privés, et alors ? La loi elle s’applique partout. Certaines chasses sont interdites, elles le sont aussi sur les terrains privés. Qu’on n’ait pas les moyens de les contrôler, c’est autre chose ».
Réf : Public Sénat, article en lien avec le documentaire « Un chasseur sachant chasser », publié le 12 juillet 2022.