Lors de son intervention au colloque annuel de la Conférence des présidents d’université (CPU), la ministre de l’Enseignement supérieur a tracé les contours de ce que sera le grand emprunt pour l’université et la recherche françaises et précisé le calendrier des appels à projets. Elle a ainsi annoncé que les premiers appels à projets, concernant notamment les équipements d’excellence, seront lancés rapidement.
Valérie Pécresse a affirmé que « le triptyque autonomie-coopération-moyens, était la marque d’un effort commun pour réinventer l’excellence universitaire à la française ». Dans cette perspective, le grand emprunt concerne toutes les universités : ce sont les PRES ou les établissements qui porteront les candidatures aux différents appels d’offre. Sont notamment concernés : les initiatives en matière d’innovation pédagogique, les nouveaux outils numériques, les ambitions en matière de recherche (équipements, laboratoires, etc.), de même que le développement des liens avec la recherche privée et l’entreprise,
Ces investissements contribueront à la mise en place de campus d’excellence qui doivent permettre « l’émergence d’ensembles universitaires visibles à l’échelle mondiale ».
Ces campus d’excellence se dessineront en fonction des projets amenés et dépendront des ambitions en matière de formation, de recherche, de valorisation et d’ouverture sur le monde économique. La ministre a indiqué qu’un « campus d’excellence devra sans doute rassembler un large éventail de formations, allant jusqu’au doctorat et être arrimé à une recherche de très haut niveau ». Il s’agit de construire des projets qui s’appuient sur ces points d’excellence « pour en déployer tout le potentiel ». Autrement dit, un campus d’excellence devra être « le lieu de la réunion de tous les talents », afin d’attirer étudiants, enseignants et chercheurs venus du monde entier. La question des modes appropriés de gouvernance de ces campus sera posée à partir des projets. Ainsi, chaque projet de campus d’excellence « portera sa propre logique et son organisation ».
Valérie Pécresse a rappelé les moyens alloués : 7,7 milliards d’euros pour les campus d’excellence ; 10,7 milliards d’euros pour les appels à projets équipements d’excellence, laboratoires d’excellence, IHU, IRT, SATT et biotech-santé, et achèvement de l’opération Campus ; 2,5 milliards d’euros pour l’appel d’offre numérique ; 2,5 milliards pour les appels d’offres énergies décarbonées et véhicules du futur.
